mercredi 26 novembre 2008

Pavement retapisse D&CO

La réédition de l'album de Pavement BRIGTHEN YOUR OWN CORNERS ne va pas seulement redécorer les étagères de votre discothèque. Elle est aussi l'occasion de refaire complètement la déco de son appart, avec en guise de Valérie Damidot (la présentatrice de D&Co sur M6), rien de moins qu'un membre du groupe qui annonçait son split en 2000.
Matador records permet à un fan du groupe d'aller sillonner les rayons d'Ikea avec un budget de 500$ et pour conseiller, un membre du groupe dont l'identité reste encore secrète...
Il suffit d'envoyer des photos de son appart et un message convainquant (vu sur le site: "délivre moi de ce canapé"). Le site est l'occasion d'avoir un apperçu des chambres de fans des instigateurs du style lo-fi. J'en suspecte certains d'avoir vidé leurs meubles avant de prendre la photo. Avec le passif de Pavement, il va falloir s'attendre à des Spiral Stairs et du sol en béton...


Shady Lane- Pavement (Brighten Your Own Corners)

jeudi 23 octobre 2008

Des news à la pelle

Je n'ai absolument pas le temps de poster sur ce blog des choses prétendant être intelligentes en ce moment... telles qu'une opinion sur la crise financière ou sur l'album (plutôt cool) de Chairlift.
Alors plutôt que me perdre en banalités mais ne souhaitant pas non plus vous perdre complètement, j'espère être pardonnée avec ce copié-collé de prestation d'art contemporain que j'ai piquée sur le site d'un journal que vous avez oublié d'ajouter dans vos favoris, entre Libé, Le Monde et Le Figaro, il s'agit de Mon Quotidien.
Personnellement, cette danse avec une pelleteuse m'a vraiment emballée, plus fort que la FIAC pour nous décrocher un sourire quand on marche sur des rateaux toute la journée.

Danse avec... une pelleteuse !
par MonQuotidien

vendredi 26 septembre 2008

Hé mec comment t'épelles Paris ?



Cette jeune fille que j'ai photographiée dans un pub de Dublin au mois d'août n'a certainement jamais cherché d'appartement à Paris autrement elle porterait un t-shirt différent.

Trouver un bocal où vivre dans la capitale française sans verser 1200 euros de frais à une agence immobilière provoque une alternance d'élans de désespoir et de fous rires.
Voici un best-of que je ne finirai pas d'alimenter tant que je n'aurais pas signé de bail.

Lu sur le web dans les annonces de colocation ou de locations par des particuliers

**Moi c'est Thomas (vous pouvez m'appeler Lagoutte, tout le monde m'appelle comme ça)
**Toilette turques sur le pallier à partager avec deux autres personnes.
**Je voudrais trouver une ou deux colocataire(s), à savoir une femme, un couple, ou 2 copines sympa, sincère et pratiquant l’échangisme comme moi.
** Cherche étranger, jeune, artiste c'est mieux, facile a vivre, qui veut vivre dans un appart un peu bohémienne (soit disant sale...) mais pas cher et qu'on peut transformer en château
** Je peux t'aider pour tes cours d'anatomie.
** J'habite dans mon camping car en ce moment, mais à paris c'est pas facile de trouver des campings


Entendu dans la file d'attente de visites :

"Non maman ! J'irai pas vivre chez les curetons, je ne veux pas dormir avec une croix au-dessus de la tête"
"Je pense louer une place de parking et y planter une tente"

Allez bail-bye-baille.

Taxi Girl-Paris

dimanche 14 septembre 2008

Christian Dior et le dandysme


Dans les bals costumés, Christian Dior aimait être Barbey d'Aurevilly.
Dans sa maison granvillaise, cette rétrospective sur les dandysmes fait se cotoyer Brialy et Bowie, Cocteau et Slimane, mais aussi des femmes telle que la psychanaliste Françoise Dolto. On les découvre à travers des sihouettes, des citations ou des tissus...
Des gilets du 19ème siècle rencontrent des chaussures à plate-formes qui étaient il y a peu portées sur les podiums.
Nous découvrons des écoles de dandys, certains réagissaient à la modernité par la décadence, d'autres sont qualifiés de "dandys innovants".
Auprès des premiers flacons de parfum de la marque, un clin d'œil littéraire à Des Esseintes (A Rebours de Huysmans), rappelle que l'odorat permet d'éprouver un sentiment de puissance égal à celui de l'ouïe et de la vue.
Les femmes ne sont pas absentes, elles s'accaparent les attributs masculins, se partagent avec les hommes leurs gants, cannes et les chaussures à talons. Des modèles décharnés sont habillés par des dessins de Jean Cocteau et leur pose en font des modèles d'androgynie.
Pour comprendre l'impact du dandysme dans le style Dior, il faut saisir celui de la mode dans le dandysme. C'est avant tout la manière de porter, plus que ce que l'on porte qui... importe !

La sexualité n'a plus d'importance, c'est aussi pourquoi Dior fut l'un des premiers à investiguer la cosmétique mascluine. Il n'existe plus de limites entre poésie et stylisme, ni moins entre hommes et femmes, l'espace temps semble aussi s'être effacé.
Baudelaire "Le dandysme est comme un soleil couchant. Comme l'astre qui décline il est superbe, sans chaleur et plein de mélancolie"


Dans une pièce, un visage croqué de John Galliano est posé sur le col d'un manteau tartan rouge et noir. On devine en-dessous un sweat capuche gris chiné dont les cordons dépassent, faisant un décalage avec sa chapska napoléonienne en mouton.

Exposition « Dandysmes 1808-2008, de Barbey d’Aurevilly à Christian Dior »
Jusqu'au 21 septembre au musée Dior de Granville (Manche)

lundi 8 septembre 2008

Hungry Beat



Qu'advient-il du film sur C-86 promis pour 2007 par Paul Kelly ?
On a faim !

mercredi 27 août 2008

Entretien avec Sally Hawkins, fille de joie

Si Sally Hawkins ne s’habille pas dans la vie en guirlande de Noël comme son personnage de Poppy dans Be Happy (en salles ce jour), elle partage quand même son optimisme poussif. Vêtue de noire mais non sans un sourire constant, je l'ai rencontrée au Dublin Film Festival en février. Son amour de la vie est si grand qu'à côté, MGMT passe pour The Cure.


Tu as déjà joué deux fois pour Mike Leigh, n’y a-t-il pas une routine qui s’installe quand vous travaillez ensemble ou est-ce toujours une expérience surprenante ?

C’est vrai que maintenant je sais comment il travaille. On se comprend mutuellement mais il n’empêche qu’il est toujours différent. Je suppose que cela dépend des situations, des personnages et de l’exploration de différentes choses sur la nature. Mike Leigh est un personnage en changement continuel, il va toujours plus loin. Il aime lancer des défis à lui-même mais aussi aux gens avec qui il travaille, il y a donc toujours quelque chose à découvrir avec lui. Autrement ce serait ennuyeux ! Travailler avec lui demande toujours beaucoup d’investissement, c’est intense, mais c’est du réel plaisir. Tu apprends toujours beaucoup sur toi-même, sur les gens et la vie quand es avec lui.

Est-ce qu’il a crée le personnage de Poppy spécialement pour toi ?

Non, nous l’avons inventé ensemble. C’était un processus complètement collaboratif : il n’y avait pas de scénario, il ne connaissait pas le film, il en savait autant que moi au départ. C’est terrifiant mais aussi très libérant. Et même si c’est effrayant, Mike est le réalisateur et peux imaginer que ce doit être mille fois pire pour lui de ne pas savoir. Il se met en danger et cela peut très bien marcher ou échouer, on ne sait jamais.

C’est ce qui est si incroyable avec Mike Leigh car il se met dans une position compliquée mais tous ses films fonctionnent, ils sont formidables. C’est un homme très intelligent mais il est aussi vulnérable que n’importe quel être humain.

Je suis persuadée qu’il avait une idée de où il voulait aller mais il ne me l’a pas dit.

Donc tu ignorais tout de Poppy ?

Oui, car c’est ainsi qu’il travaille, nous découvrons ensemble. Mike commence avec un rien, la graine d’une idée. Il savait qu’il voulait dépeindre le portrait de quelqu’un aux frontières de l’humour, du fun, des paillètes, de l’amour de la vie, un personnage dénué de méchanceté avec aussi de la compassion. Poppy a un fond magnifique et c’est agréable d’incarner ce genre de personnage.

Mais il y a aussi d’autres choses qui font sa personnalité et Mike m’a poussé lentement dans certaines directions qu’il voulait explorer. Il partait de sensations et je travaille aussi à partir d’impressions. C’est donc avancer un peu à l’aveugle car tu ne sais pas comment tout va se terminer. Et un jour tu ouvres les yeux et tu es Poppy. Après six mois, tu es arrivé quelque part, c’est fascinant.

A force d’être toujours très optimiste tu n’avais pas peur de paraître un peu niaise ?

Je ne me rendais pas compte de comment elle serait perçue. Mon travail est seulement d’être Poppy. C’est comme dans la vie, tu ne sais pas comment les gens te perçoivent je pourrais être incroyablement niaise et ne pas m’en rendre compte à moins qu’on me le dise. Si je suis honnête envers mon personnage, si je fais bien mon travail, alors je ne m’inquiète pas de comment il va être jugé. Si ca me pose un problème, c’est que je ne fais pas mon métier. C’est à Mike de s’inquiéter de ca. Je fais juste Poppy et si elle semble niaise je n’y peux rien. C’est juste Poppy !



Qu’est ce que tu n’aimes pas en Poppy, la jugerais-tu ?

Non, je ne peux pas ! Si je commence à juger, je ne suis plus dans l’instant. Je suis trop consciente de ce que je fais et je ne suis plus dans le rôle. Mon trop-de-moi-même fait irruption et ce n’est pas ce pour quoi je suis payée. C’est un danger parfois dans ce travail. Mais travailler avec Mike Leigh me donne justement cette liberté d’être seulement mon personnage.

Etait-ce la même démarche quand tu as travaillé avec Woody Allen ?

J’ai eu la chance de commencer à travailler avec Mike très tôt, il m’a donné ma première expérience au cinéma avec All Or Nothing, qui m’a permis de me faire connaître.

J’ai cette discipline qui me colle la peau maintenant et j’en tire un maximum dans tout ce que je fais. Je ne peux pas m’en empêcher. Je n’ai pas eu la chance de travailler avec Woody Allen pendant six mois comme je l’ai fait avec Mike. Woody Allen travaille d’une façon très différente, il atteint quelque chose d’assez spontané et instinctif.

Tous les réalisateurs sont différents, ils ont une vision de la vie différente et donc une façon de travailler qui diffère. La façon que Mike a de travailler est celle qui me convient. J’essaie d’appliquer sa discipline dans d’autres domaines. Mais je me demande parfois si je devrais compter sur son aide ou pas, ça c’est autre chose. Si j’agis ainsi alors que tous les réalisateurs ont leur façon personnelle de travailler, est-ce une bonne chose ?

Comment s’est passé le tournage des scènes de leçon de conduite très intenses avec Eddie Marsan ?

Eddie est un acteur formidable. La nature de son personnage est compliquée car il est dans un espace très sombre. Des caméras lipstick étaient accrochées dans la voiture et nous roulions dans les rues. Nous n’avions pas à nous inquiéter d’un écran bleu, nous ne devions pas faire semblant. Nous étions là, nous conduisions vraiment, répondant à ce qui se passait autour de nous, on en oubliait les caméras. Rien n’a été rajouté ensuite. C’est pour cela que cela est si authentique, je n’aimerais pas que cela soit autrement. Il n’y a pas d’intérêt dans une scène avec un écran bleu.

As-tu de bons souvenirs de ton propre moniteur de conduite ?

Oh oui, rien à voir avec Scott !

C’est malheureux mais les gens optimistes sont si rares qu’on se demande s’ils ont une tumeur ou s’ils sont drogués. Voir un personnage comme Poppy peut même être assez dérangeant dans notre société. Ca t'inspires quoi ?

Comme tout le monde Poppy essaie juste de s’accommoder de la vie. Nous avons tous nos problèmes et parfois la vie a son lot de surprises. La vie peut être dure, mais la plupart des gens s’en débrouillent et c’est exactement cela, le personnage de Poppy. Mais tu as raison, c’est bizarre de voir ce personnage à l’écran. C’était génial de jouer Poppy, il y a un malentendu comme quoi les personnages les plus intéressants sont les plus misérables. Mais chacun est fascinant pour ses propres raisons. La vie est fascinante. Et Mike examine la vie et les gens, il a cette extraordinaire habilité à explorer chacun. J’adore cet aspect, elle a un total amour de la vie et des gens et c’est vraiment rafraichissant à voir. On ne voit pas souvent cela, surtout dans un rôle principal car il y a toujours une recherche de douleur et de souffrance.


Penses-tu que l’optimisme de Poppy est une façon lâche ou courageuse d’éviter la violence qui l’entoure ?

Elle a une très bonne vision de la vie, je pense qu’elle est incroyablement forte. Pour être pris au sérieux, tu dois toujours prendre la vie avec gravité et je pense que c’est une méprise. Je suis plus intéressée par les gens qui ont un regard lumineux et sont positifs, appréciant l’amour et les gens. Je respecte les gens qui oublient leur ego et qui peu importe ce qui se passe, sont capable de donner et sourire. C’est un vrai respect pour la vie, car la vie est un cadeau, même si ca sonne comme un cliché ! C’est peut-être la chose la plus niaise à dire, mais même si tu ne te sens pas de le faire, c’est toujours bon de sourire. Un sourire ouvre des portes et peut toujours aider.


mardi 12 août 2008

The Ruling Class


(Traduction en français plus bas)

I dream often during the night that I’m in London sitting in front of the sea, watching huge waves. I have never been to London, it explains why I always find it hard to picture it. When I ask my friends to describe it they say I need to go there to believe it. There is probably not any beach in London, but I can feel the waves coming from this city, even ifI'm in France.
I’m pretty sure my last dreams were inspired by The Ruling Class. If I was a musician, I’d love to honour in the same way The Field Mice, The Stone Roses, Slowdive…

They are so classy that they answered my questions.

What is the rule when you want to form a band in London?

JONATHAN: Do music you truly believe in and don't follow a trend!

TOMAS: I would say be patient and you will find the right people. People who share a similar ambition and passion as you do.

ANDREW: There aren’t any rules as such. You’ve just got to find a group of people that work
together and are pulling in a certain direction. It’s good to have people that are into different things but as long as the force is headed the right way.

ANTON: There are no rules when it comes to forming a band, especially in London where new bands and genres seem to appear and breed like weed in your back garden.

ALFIE: If you want to form a band every one need to be good musicians, creative, good laugh, cool people and people you know one day you will be really good friend with!

Do you feel like you belong to a different class since you are in a band?

JONATHAN: No not really, a different world maybe. It's hard because you have to be
totally into what you’re doing and be prepared to miss out on normal things.
The other night I went out with some friends and the whole experience felt
so alien to me. Normally it’s rehearse, gig sleep, was a cool change.

TOMAS: Yes, I do! The Ruling Class has made me become a proletarian.

ANDREW: No every man and his dog are in some sort of band. If you start thinking like that you are putting up all sorts of barriers.

ANTON: Yes, when you're in a band you feel like you belong to a certain type of people, "class" if you will. If your band's good, you feel on top of the world. If your band is rubbish, you feel worse than an accountant with a receding hairline and a strange passion for mini golf.

ALFIE: Yes, since the dawn of time artists in general, always been of a different class!!!!


What is the classiest band ever?

JONATHAN: Classiest band, Roxy music, no one can argue Brian Ferry is one classy guy.
Best band Love.

TOMAS:
I really like the aesthetic created by Joy Division. Their visuals, music and lyrics are almost like a holy trinity.

ANDREW: I think some bands are obsessed with class (as in the class system) I don’t see why its so important.

ANTON: The first edition of Pink Floyd.

ALFIE: The Ruling Class


(Anton insisted on this picture of Pink Floyd...)

What’s your plan to rule the world?

JONATHAN: We have the tunes, now its time to get them out to the largest possible
audience. I have no doubt of our potential its just getting the world to
wake up and see it. Great music to rule the world with, that sounds like a good plan to me!

TOMAS: Don't let anything come in-between you and the music. Don't forget about the reasons you are doing it for. Keep your focus. Keep smiling.

ANDREW: Tomas has the plans. I'll have to ask him if I can inspect them.

ANTON: To always be careful with what's said in interviews and such. Reputation's an important matter.

ALFIE: I think the world can’t be ruled, everyone tried and still trying........and look at the state of it!!!!!

www.myspace.com/therulingclassuk

Mes nuits sont rythmées par un rêve. Je suis à Londres, face à la mer, observant d’immenses vagues. Vous l’avez compris, je n’ai jamais mis le nez dans la capitale anglaise. Je suis donc incapable de me l’imaginer et mes amis ne me facilitent pas la tâchent en se bornant à me dire qu’il faut que j’y aille pour le croire. Il n’y a certainement pas de plages à Londres, mais de France, je ressens l’énergie de vagues. Myspace me sert de coquillage pour entendre ces vagues. Je suis sure que mes derniers rêves ont été influencés par The Ruling Class. Si j’étais musicienne, j’adorais honorer aussi bien The Field Mice, The Stone Roses et Slowdive. Ca se traduit mal, mais « they rule », ouais

lundi 11 août 2008

Baxter Dury ne nous a pas abandonnés

Comme Baxter Dury, je n’ai jamais réussi à digérer le Velvet Underground. Il reste toujours coincé dans mon ventre, me piquant quand je respire, pour me rappeler ma tâche de faire circuler l’air dans mes poumons même si c’est douloureux. Je me suis rendue ivre de Francesca’s Parties, qui m’a appris à me servir de la fonction repeat de mon lecteur Creative. Me volant des heures de sommeil par la même occasion.

Après deux albums, Len’s Parrot Memorial Lift et Floor Show, Baxter Dury était peu productif.

Un jour son Myspace a disparu de mon Top Friends. Il avait supprimé son profil, j’ai craint la fin. Je trouvais rapidement son nouveau profil et comptait parmi ses cinquante premiers amis. J’ai eu peur un instant qu’il se lasse de mes envois de mails admiratifs. Puis il a enregistré l'album d'Alister.

Ma ronde sur son Myspace est de plus en plus espacée, mais enfin, je viens de remarquer qu’il a deux nouvelles démos. L’une, Trophys, est loin du podium de ses meilleures chansons. C’est en libre téléchargement alors jugez vous-même BaxterDury-TrophysDemo.mp3

Heureusement, la démo de Clare, donne plus d’espoir, vous constaterez que sa voix est plus Droopiesque que jamais si vous allez l’écouter sur son myspace. www.myspace.com/baxterdury

vendredi 1 août 2008

Daft Punk is playing at your house Darlin'...

This might be a Discovery for you.
Because robots make our days in August, this is the song Darlin' from the so-titled 1992 project of Daft Punk's Thomas Bangalter & Guy-Manuel de Homem Christo, joined by Brisco from Phoenix.
Listen to Darlin-Darlin.mp3

lundi 21 juillet 2008

Revue de presse archéologique et Pastels sur grotte

Dans me mains, une antiquité, poussiéreuse et odorante. Rock & Folk daté de janvier 1990.



D'accord, c'était il y a moins de vingt ans, mais moi le lisant, ça me semble des siècles. Pour ne pas arranger les choses, il s'agit d'un spécial années 80. Je ne suis pas une nostalgique (surtout pas d'une époque que je n'ai jamais vécu). Puis Tears For Fears, très peu pour moi. Mais je ne manque pas de m'amuser d'une pub de Philips, précurseur du DVD, que la marque baptise d'abord le CDV, quand quelques pages plus tôt, JVC fanfaronne : "Cassettes audio : l'original reste authentique". (Rires)
Aussi, Alain Dister sortait son livre "It's Only Rock'n Roll'. Le hippie-dandy est décédé ce mois-ci, RIP.
Littérature d'une classe différente, en 2008, le frère de Madonna publie un brûlot sur la personnalité de sa sœur. Dans Rock & Folk n° 270, on promeut la biographie sur la bombe blonde, écrite par Eric Shangai. Je l'ai lue quand j'avais quinze ans, depuis, ma définition de la Pop Star par la volonté, l'ambition et la (mal)chance du destin me persuade que seule Britney Spears peut être rangée dans la même catégorie que la Madonne.
Mais selon moi, une pépite de ce Rock & Folk est le courrier du lecteur "J.G." sur les Pastels, groupes parmi ceux à emmener sur une île déserte, à écouter si je meurs dans deux heures, à jouer à mon mariage et à mon enterrement. A l'heure où chacun veut que tout les autres prennent le musique très au sérieux ; transforment un délire myspace en track de compilation branchée, les Pastels feraient tâches. Voila ce que reproche J.G. "Pourquoi cette lassitude désabusée ? Pourquoi, surtout, ce singulier manque de passion et d'ambition ? Dites voir les Pastels, vous seriez pas des petits branleurs parfois ?" Il cite Stephen Pastel disant "Notre but s'il y en a un, serait de recréer dans notre musique une overdose émotionnelle." Ou encore "Nous n'aimerions pas faire carrière dans la musique… beaucoup d'aspects du monde pop-rock me dérangent. Par exemple je ne comprend pas les gens qui agissent différemment dès qu'ils montent sur scène…de toute façon, à partir du moment où un artiste se retrouve dans les charts, sa musique doit répondre à certains critères et la qualité disparaît."

Voyez ci-dessous une vidéo de Yoga des Pastels. Le titre fait partie de la B.O. du film Hallam Foe, enfin dans les salles françaises, film dérangeant sur un weirdo sympathique qui espionne de façon flippante une fille à Edimbourg. Ils ont de la chance ces Ecossais, pas besoin d'aller cherche bien loin pour illustrer leurs films : Orange Juice, Franz Ferdinand, Sons & Daughters, puis d'autres Clinic et Junior Boys complètent le générique. Ok, c'est le gamin qui joue Billy Eliott dans le rôle principal mais il danse sur un tout autre pied maintenant qu'il a grandi.


Dans Magic (qui d'autre parlerait des Pastels aujourd'hui?) du mois de juin, la rubrique "Fenêtre sur" nous fait découvrir le magasin de disque Monorail tenu par Stephen Pastel à Glasgow.
Sur le blog de son Myspace les 100 meilleurs disques de 2007 de la boutique. J'adore.

mercredi 16 juillet 2008

TV Personalities & All the young children on crack

(en français un peu plus bas...)

Legendary Television Personalities just announced on their Myspace that they will support 2008's addictive revelation MGMT in Oxford and Norwich.
Oh well, I guess there is not any recognized law or hierarchy in rock music and it's probably for the best.
The weirdest order, I think, that would be Arctic Monkeys supporting Television Personalities. In 2006 the British press suspected Dan Treacy of TV Personalities to stand behind the teenage band (the two bands signed with Domino at the same time).
This theory was published in the Guardian and became a rumour when other newspapers found into that delirium an easy way to explain Arctic Monkey's revolutionary success story and their song writing that reminded TVP . At that time, it was still hard to believe that Myspace and spotty teenagers were satisfactory to create a buzz AND good songs.
In March 2006, Treacy just went off jail after being arrested and "vitrually killed" on the internet. This is what he said to Metro UK in March 2006 about that band, where he was suspected to be the dictator, whisperer, marabou... "I don't know about that… but they do seem to play a lot of their stuff at the Domino offices."

He was probably just their dealer.

(This is a French version now. You should learn French but you're allowed to skip it and watch directly the great video)

Les légendaires Television Personalities viennent d'annoncer sur leur myspace qu'ils assureront la première partie de la stupéfiante révélation 2008 MGMT à Oxford et Norwich.
Décidément, le rock n'a plus ni rois ni lois. Et c'est sûrement pour le mieux.
Une hiérarchie plus étonnante encore aurait été Television Personalities chauffant le public des Arctic Monkeys. En 2006 la presse britannique suspectait Dan Treacy des TV Personalities de se tenir derrière le groupe (les deux formations signaient chez Domino à la même période). Cette théorie était publiée dans The Guardian et devint une rumeur quand d'autres journaux trouvèrent en ce délire une explication plausible pour expliquer le succès révolutionnaire des Monkeys et leur écriture apparemment marquée TVP.
En ces temps lointains, il était toujours dur de croire que Myspace et des ados boutonneux suffisaient à créer un buzz et de bonnes chansons de surcroît.
En Mars 2006, Treacy sortait à peine de prison après son arrestation pour vol à l'étalage. Pendant son enfermement, la toile ne l'épargna pas et le dit mort. De retour parmi les presque vivants, voici ce qu'il disait à Metro UK au sujet de ce groupe dont il aurait été le gourou, le manipulateur, marabout. "Je ne sais rien de tout cela… Mais ils semblent jouer beaucoup de leurs trucs dans les bureaux de Domino".
Treacy, c'était sûrement juste leur dealer.



samedi 12 juillet 2008

Un euro au kiosque à journaux

Citizen K vs Upstreet

Cocas//Taxis//Paréos//Grillades//Biafine//Guides//Hôtel//Cocktails//
Après toutes ces dépenses, vous n'avez plus qu'un euro à dépenser en kiosques pour vous occuper l'esprit durant la séance barbecue de votre peau sur la plage. Un euro, il manque 20 centimes pour Libé. Quant à Oops et Closer, ça manque de standing. Pas d'inquiétudes.
  • Coincé entre GQ et FHM, Upstreet n°72, 1€.
  • Ecrasant de ses 357 pages ses voisins l'Officiel et Elle Déco : Citizen K édition Eté, 1€.
J'ai découvert la presse masculine en achetant FHM à mon père quand j'avais une dizaine d'années, trouvant cela plus original qu'un rasoir jetable. Je l'avais lu et constaté qu'il ne parlait pas que de femmes et de gels de rasage. Contrairement aux féminins qui parlent trop d'hommes et d'épilation.
Pour les femmes qui aiment les hommes qui ressemblent à des femmes, tourner les pages de Upstreet leur fera oublier un instant les torses velus et gras qui bronzent sur le sable alentour, au profit d'imberbes modèles de la pub Paul & Joe.
Quant au rédactionnel, il est plutôt mixte, même si le sport a la part belle, histoire de la Stan Smith, sport en prison, les stades Pékinois, le look de Golfer... Sans oublier des pages culturelles sans trop de prises de risque : Santogold, CSS et Zoé Cassavettes. Et bien d'autres articles à découvrir, noyés dans un océan de publicités de luxe.
Un océan de pub qu'on retrouve encore plus dans Citizen K, pour un euro, il faut s'y attendre.
Le trimestriel Citizen K est bien connu pour son fondateur le photographe Kappauf qui s'aime beaucoup. Vous pouvez le voir dans les pages night au bras de plein de porte-manteaux plus ou moins connus. Si vous vous abonnez vous pouvez même gagner un dîner avec lui. Personnellement j'en perdrai mon appétit. Dans ce numéro d'été, on trouve la rubrique Femmes et Hommes. J'aimais beaucoup celles Enfants, mais elle est absente. C'est dommage, j'ai bon souvenir de sessions avec des kids grimés en Andy et Twiggy. Citizen K a souvent des port folios déroutants. Je crois que celui où les mannequins posent avec un handicap (ou comment rendre tendance la camisole de force) est l'une des plus marquantes. Il n'y a plus non plus les chroniques de disques. Par contre, au milieu de papiers sur l'art contemporain, ou le successeur de Hedi Slimae, on rencontre Kofi Annan, dans ce numéro placé sous le signe de la Suisse. Audacieux pour une édition estivale.

Si vous faites attention à votre image, vous apprécierez que les deux médias ne titrent pas de façon criarde "Les capitons capitulent" ni "Le tunning sans faire pédale".
Côté Citizen, Heidi Klum mange une fraise, assortie à ses yeux rouges. En couv de Upstreet, un mannequin se tient dans les starting blocs. "Allez l'été!".

Autrement, le petit glacier d'à côté a sûrement un classique : le maxi Mr Freeze à 1€. (Attention cependant, celui à la menthe fait la langue et les dents vertes).

Not a spoiler

Habituellement les blogueurs mâchent le travail des internautes en leur dénichant les futurs groupes qui cartonneront dans un an. Ce n'est pas parce que je veux me garder mes récentes découvertes pour moi, mais je vais inaugurer la partie musicale de Yo-Yo avec un post qui aurait dû être publié il y a six mois. Même plus puisque Nick Harte est le moteur de Shocking Pinks depuis 2002. Le Néo-zélandais a joué dans diverses formations, il était entre autres batteur de The Brunettes. Un groupe qui compte plutôt pour des prunes comparé à Shocking Pinks, béni après la signature d'un quatrième album sur DFA en 2007.
Le single Emily est sorti en février. J'ose ressortir le clip presque six mois plus tard. Les adorateurs de Deerhunter, Magnetic Fields ou Jesus & Mary Chain ne devraient pas m'en tenir rigueur.

vendredi 11 juillet 2008

Ce n'est pas parce que je suis normande que je débarque

Eté 2008, cela fait un peu tard pour créer un blog. Peut-être, mais ce n'est pas mon premier.
J'étais blogueuse sur 20six (vous aussi ?) quand j'étais encore mineure.
Je trouvais révolutionnaire de faire des playlists de chansons parlant de "Lose".
Même sans montrer ma tête nulle part (pas même une photo de mes pieds chaussés de Converse, je promet), je trouvais mon blog 20six bien superficiel et m'en séparais pour me tourner vers un site bien plus altruiste : Myspace "A Place for Friends", qui devint bien vite "a place for money".
Désormais, c'est l'été et j'ai décidé de mettre un terme à mes études. J'ai obtenu un diplôme de journalisme en 2007 à Lannion (Lyon ? La Nion ? Non, j'ai dit Lannion, en Bretagne, pas très loin du fief de PPDA, qui n'est pas mon modèle pour autant).
Quant à cette année, je l'ai passée à Dublin, à la School Of Media, en stage dans un magazine, dans une maison de disques (j'ai dû lécher 183 timbres pour la promo de Black Keys). J'ai surtout embrassé pleinement la culture irlandaise.
En sortant un jour de ma petite maison Géorgienne à Dublin, je croisais Neil Hannon de The Divine Comedy. Il jouait au Yo-Yo en marchant avec le sourire."How are you doing" m'a-t-il dit.
Si l'éclairage sur le nom de mon blog que j'ai indiqué en sous-titre ne suffit pas, je précise que Yo Yo ne sera pas un site de régime.
"How are you doing", donc ? J'allais comme son Yo-Yo. "Up and Down".
Et maintenant que je suis en recherche d'emploi, c'est de plus en plus vrai. Un matin le PC ne démarre pas. Ouf, coup de fil d'une rédac chef qui flatte mon parcours. Un tour de cadran plus tard, je tombe sur une dizaine de blogs de journalistes en herbe au CV bien mieux fourni que le mien. Le lendemain, on me propose un stage pour un journal people. Le soir, on se sent invincible et on refuse.
Des hauts, des bas, comme la veste en jean qui devient le hit de l'été alors qu'elle était interdite l'an dernier. Des hauts, des bas, comme Ségolène Royal qui était soutenue et désormais humiliée.
Le Yo-yo de l'actu, politique, privée, culturelle.
Et puis bien sur vous y aviez pensé, Yo comme salut !
Alors, Yo !