samedi 2 avril 2011

April Skies

Si Avril n'arrivait qu'une seule fois dans la vie d'un blog je ferais une playlist définitive pour ce mois avec April Skies des Jesus & Mary Chain et Sugar d'April March. Mais ça fait déjà trop longtemps que je compile des liens, donc :

Le remix de Yan Wagner pour Amoureux Solitaires version Daho, extrait d'un maxi truffé de remixes dune irrévérence bienveillante qui s'attaquent au culte et à l'intouchable. C'est une reprise d'Etienne Daho pour Jacno Future, hommage à l'auteur de ce titre éternel qui me rend aussi hystérique et incohérente que Lio, chanceuse interprète originale.

Cat's Eyes le side project du Horrors Faris Badwan avec la chanteuse d'opéra Rachel Zeffira, j'ai choisi le titre Over You, parce que c'est vrai. Je défends surtout le corbeau noir et son petit canard ici

Picture : Chloé
Taragana Pyjarama avec le titre Girls m'a tout simplement donné envie d'enquêter sur un moyen de diffuser de la musique au fond d'une piscine lors de mes longues séances d'apnée  

The Thrills  n'ont pas d'actualité mais j'écoute One Horse Town. J'en parlerais surement plus longuement ailleurs, mais je reviens d'un court séjour à Dublin, cette ville qui restera la maison où je me cogne aux murs mais jamais ne me perds. J'aurais pensé la trouver en ruine ou repeinte par une révolution culturelle mais la récession y rime surtout trop avec régression. Je ne parle pas seulement du cours de dessin pour enfants auquel j'ai assisté dans mon pub préféré (The Bernard Shaw). La régression que j'ai constatée est surtout musicale et se révèle par un cruel regain d'intérêt pour les groupes de reprises de standards garage rock. Leurs musiciens n'ont pas manqué de me répéter qu'ils ne faisaient ça que pour l'argent. Les designers que j'ai rencontré aussi s'excusaient de leur travail pour me dire qu'ils étaient "in it for the money". Je ne pense pas que travailler pour l'argent mérite des excuses, mais j'ai trouvé regrettable par contre que les plus créatifs continuent de quitter leur pays natal. Car du coup dans le sous-sol d'un des meilleurs disquaires de la ville, on distribue des badges et on fait des reprises de The Dogs. D'ailleurs, plutôt que des disques, on y vend désormais surtout des reliques de jeux vidéos. Qui sait, peut-être dans dix ans verront-ils déferler une vague 8-Bit. Mais je m'emporte avec mauvaise foi car ces concerts de sous-sol avec byob pour mot d'ordre n'en sont pas moins hilarants mais surtout, d'autres groupes comme Cloud Castle Lake, restent des miroirs plus fidèles au talent des Irlandais, que je ne cesserai jamais d'aimer, tout comme The Thrills d'ailleurs. Et ce depuis que j'ai acheté leur cd en 2003 pour apporter un peu d'UVs à mon été sous le soleil de Normandie. On les appelait les Beach boys de l'Irlande puisqu'il semble que chaque ville, même loin de la mer, a besoin de ses garçons de plage. Je pensais que The Thrills étaient partis rejoindre Big Sur, perdus dans l'océan sur une planche avec une pinte à la main. Mais tandis que je me réveillais avec de grandes gorgées d'Efferalgan dans un quartier moderne de Dublin, j'ai croisé leur regard enfumé alors qu'ils s'envoyaient leur clope matinale sur la terrasse face à la mienne. J'ai alors compris que leur titre One Horse Town avait trop de sens Well I never should have settled down, Hanging around in a one horse town And everyone started sleeping around. Et ces départs vers Londres et Montréal peuvent ainsi s'excuser. 
Surtout si au Canada ils vont saluer Claire Boucher, aka Grimes son nouveau titre Vanessa tourne  beaucoup chez moi, mais je vous ai déjà parlé de son album Halfaxa sur ce blog et dans Magic. Pour finir, s'il existe déjà des fans d'Evan Voytas, rdv page 16 du numéro de Magic avec le boudeur Panda Bear en couv.

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